hasard ou...

Enju s'était réfugier sur le toit, bon, le terme réfugier pouvait peut-être paraître un peu extrême, il avait juste eu envie de prendre l'air, mais pas dans le parc, il n'avait pas envie de se retrouver au milieu d'un paquet d'étudiants, il était patient, mais la, il avait envie d'être seul un moment et comme les élèves allaient rarement sur le toit, il y était pour le moment tranquille. Il s'assit dans un coin et s'accota contre un muret, son stradivarius à ses côtés, le regard léger et perdu vers l'horizon.

Il y avait un moment qu'il n'avait pas été si calme, il pouvait sentir son coeur battre régulièrement et son esprit se détendait lentement. Il ferma les yeux un moment, réfléchissant à l'instant présent, à ce qui allait être sa vie. Il avait subit énormément de choc ces derniers temps et il essayait de canaliser le tout, de relacher son stress. Il commençait à se sentir mieux et il ne voulait pas faire une rechute.

Son regard vert aqua observa le paysage un moment, le soleil se couchait à l'horizon, son regard s'enflamma un moment puis il saisit son violon et s'approcha du bord du toit, les étudiants qui se trouvaient en bas, pouvait maintenant le voir clairement, certain poussèrent des cris de surprises, croyant qu'il allait sauter, Enju posa son violon sur son épaule puis se mis à jouer un rythme effréné rappelant la tempête qui se lève à l'horizon, la scène semblait dramatique, intense alors que l'oranger et le rouge éclairait le musicien de tous ses éclats.

(https://www.youtube.com/watch?v=P0pkigApKEw&feature=related)

Son regard était fixer sur l'horizon et ses doigts s'agitaient sur les cordes, glissaient et remontaient en une danse sacader alors que son archet ne cessait le mouvement du va et vient. Rapide et parfait. En bas, les élèves avaient les yeux rivés sur lui, dans une sorte de transe étrange et hypnotique...

Regi avait tendance à jouer les bricoleurs dans ses temps libres et, ce jour là ne faisant pas exception aux autres malgré sa rentré dans une nouvelle école, c'est une machine volante à la Da Vinci qu'il sortit sur le toit.



Il fallu bien sur le monter en pièces détachées afin qu'il puisse faire passer les morceaux au travers des couloirs est des portes jusqu'au toit. Arrivé là, Regi aperçu un adulte qui était sorti juste avant lui. Par contre, il ne le connaissait pas puisqu'il venait à peine d'arriver. En fait, Regi n'avait même pas encore rencontré son directeur et ne connaissait personne jusqu'à maintenant. Même pas son partenaire de chambre. Mais à quoi bon? Si c'était pour se faire écraser et insulter par tout le monde simplement parce qu'il ne respectait pas un moule pré-établie, il était aussi bien de se concentrer sur ses VRAIS projets d'avenir: la réalisation de ses rêves, dont faisait entre-autre partie cette machine volante.

Alors que Regi s'affairait à reconstituer les morceaux de sa machine, l'autre sortit un violon et se mit à jouer comme un dieu! Regi fonctionnait alors par automatisme, tant il était hypnotisé par cette incroyable mélodie, jusqu'à ce qu'elle termine. Puis, sans attendre une minute de plus, il enfourcha sa presque invention et couru jusqu'au bord du toit, près de l'homme au violon. TROP PRÈS!!! Il le heurta au moment du prévu décollage et c'est en hurlant d'excitation que Regi commença son excentrique aventure à Tanaka.

«WOOOOOOOOOOOOOHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!»

Après cet instant de pure magie, Enju fixa le ciel un moment puis rangea son Stradivarius dans son étui et....se sentit soudainement happer. Il n'avait absolument aucune idée de ce qu'il venait de se passer. Tout ce que son regard perçevait était une silhouette, petite, un adolescent probablement, qui venait de le heurter de plein fouet avec une sorte d'espèce de truc machin volant?....enfin, peut-être que c'était senser voler, mais la réglementation sur le poids maximum n'avait pas encore été régler! Certainement.

Enju voyait son pauvre violon abandonner sur le toit alors qu'un hurlement d'excitation lui tambourinait les oreilles et que tout son corps flottait dans le vide alors qu'il s'accrochait désespérément à peu importe ce qui les maintenait en l'air. Il s'était saisit d'une partie de la petite machine volante et ils se dirigeaient vers le sol à une vitesse peu rassurante.

En calculant rapidement la situation, Enju en déduisit que le point d'impacte serait douloureux, à moins de faire quelque chose et que si ils continuaient de chuter avec l'engin, il y aurait forcément un mort. Son regard passa du sol au jeune homme puis il décida quoi faire.

-Attentionnn!!!!!-

S'écria Enju alors qu'ils n'étaient plus qu'à une dizaine de mètres du sol. D'un bras, il aggrippa la petite peste qui les avaient mis dans cette situation. Il fallait bien qu'il le sauve non? Et de l,autre, il s'aggripa à la machine. Tout fut fait dans les six secondes qui allaient précédé le point d'impacte sur le sol.

Enju prit le garçon dans ses bras et bondit de côté, de façon à recevoir le choc pour que l'autre ne se fasse pas mal. Les étudiants s'empressèrent de s'écarter le plus loin possible en voyant la machine se diriger vers eux. Celle-ci s'écrasa malheureusement sur le sol....Enju s'écrasa également avec le garçon dans ses bras, il sentit quelque chose craquer violemment dans son épaule. il ne savait pas quoi exactement, mais la douleur ne tarda pas à s'intensifier.


-Aaaarggh!-

Fit-il en serrant les dents. Il relâcha sa prise sur l'étudiant qui pu enfin se relever. Enju se redressa faiblement, en se massant l'épaule. Il n'était pas certain si celle-ci était casser ou si c'était seulement les muscles qui avaient été touchés. Dans les deux cas, c'était douloureux!

Après s'être assuré qu'il était immobilisé au sol (alias Enju) et surtout, en vie, un sourire fit surface sur le visage du jeune dévergondé. Bon, d'accord, il n'avait pas réussi à s'envoler avec sa superbe machine maintenant en morceau, mais si ce n'avait été du surplus de poids causé par ce joueur de violon incroyable, ça aurait pu marché, il en était sur!

(...le surplus de poids causé par ce joueur de vio...HO P*TIN!!!)

Aussi rapidement qu'ils étaient tombé, Regi se redressa (assis sur Enju) et le dévisagea un instant, avant de réalisé (beaucoup plus lentement) qu'il avait peut-être causé la mort d'un innocent et talentueux musicien! Il regarda son visage...non, ça allait (en quelques sortes). L'artiste était en vie et pour preuve, la grimace de douleur qui déformait son visage fin. C'en était trop, Regi avait encore causé un désastre. Il devait absolument trouver un moyen de se faire pardonner mais...quoi encore? Le pauvre homme se massait maintenant l'épaule. Non, il n'avait tout de même pas fait ÇA!?

(M*rde! Si je lui ai dé-foutu l'épaule, il ne pourra sans doute plus jamais jouer aussi intensément que tout à l'heure et...C'EST DE MA FAUTE!!!)

D'un bond, il se releva pour s'incliner bien bas comme le voulais la coutume, ici, au Japon. Puis, se redressant aussi vite, il cru que c'était le bon moment pour se confondre en excuse, mais ce qui sortit de sa bouche était pratiquement incompréhensible, et ce n'était pas tout à fait du à son accent italien...

«JE-SUIS-VRAIMENT-NAVRÉ-MONSIEUR...MONSIEUR-LE-VIOLONISTE-TOUT-EST-DE-MA-FAUTE-JE SUIS VRAIMENT-UN-CAS-DÉSESPÉRÉ-ET-DÉSESPÉRANT-SI-JE-PUIS-FAIRE-QUOI-QUE-CE-SOIT-POUR-VOUS-AIDER!?!?!? ET-VOTRE-ÉPAULE!?!? VOUS-POURREZ-CONTINUER-À-JOUER!?!?!? VOUS-SAVEZ-MOI-JE-VOUS-AI-TROUVÉ-VRAIMENT-INCROYABLE!!!!!..............»

Ne sachant plus trop quoi ajouter d'autre, il finit par se taire et attendit impatiemment une réaction de la par de son interlocuteur. Il ne savait aucunement comment ce dernier allait réagir et il anticipait le pire: que par sa faute, sa blessure le handicape à vie et l'empêche de reprendre le violon qu'il maniai comme un dieu aux yeux du jeune italien.

La réaction du garçon le surpris totalement, mais c'était le fait que celui-ci est essayer de s'envoler avec une machine volante à la da vinci qui l'avait le plus étonner. Il l'écouta parler, débiter et presque crier tous les mots possibles qui pouvaient ressembler à des excuses mais Enju trouvait qu'il allait plutôt lui donner mal à la tête plus que d'autre chose. Enju lui fit signe de se taire un peu et se releva lentement. Une masse d'élèves ne tardèrent pas à les entourer, Enju leur fit signe de dégager la place et qu'i n'y avait rien à voir. Ceux-ci obéir avec réticence, ils avaient espérer avoir droit à une bonne remontance pour le jeune homme en face de Enju. Mais ce n'était pas le genre d'Enju de monter sur ses grands chevaux. Du moins, plus aujourd'hui....

-Ça va...je crois que je n'ai rien....*CRACK!!!!* Ouch!!!-

Il avait essayer de bouger son épaule, douleur et cramoisi, Ça faisait mal! Il esquissa une nouvelle grimace et tenta de vérifier du bout des doigts ou était le problème. Il ne sentait rien de déplace, donc c'était peut-être juste une petite cassure, du repos et tout irait bien, il irait tout de même à l'hôpitale faire des radiographie, au cas ou ce serait plus grave.

-Tu devrais éviter de faire ce genre de cascades petit....c'est dangereux...-

Fit Enju d'un ton sévère. Il était soulager que le garçon soit toujours vivant mais des conséquences beaucoup plus graves auraient pu arriver, si l'un d'eux était morts, et bien, l'autre l'aurait eu sur la conscience pour le restant de ses jours. Enju jeta un coup d'oeil sur le toit, la ou son pauvre stradivarius l'attendait toujours. Il remarqua alors qu'il ne voyait plus l'étui de son précieux instrument, son regard s'agrandit d'un coup.

-HHAAAA!!!!! Mon stradivarius!!!! mon violon!!! ahhh!!!-

Sans perdre un instant, il se mis à courir vers l'école mais la douleur dans son épaule l'arrêta net et il serra les dents. Il se retourna vers Regi.

-Toi! Si tu tiens à te faire pardonner, retrouve mon violon s.v.p.!-

Le ton d'Enju n'avait rien de plaisanter. Cette instrument était d'une valeur inestimable pour lui et il n'avait pas l'intention de se le faire voler si facilement.

-Vite!!!-

Lança Enju d'un ton presque désespérer à l'intention du jeune homme.