Amusons-nous..... ou du moins amuse moi. [PV : Jun]

Une nouvelle journée, de nouvelles emmerdes et toujours ce même vide. Sashimi se souvenait encore et toujours de ça, il n'arrivait pas à y croire. Il était dans cet chambre d'hôtel, avec cet homme superbe, en plein action.... Le cadre était parfait, il n'y avait rien qui dérogé au romantisme qu'il avait instauré. Puis quelqu'un avait osé déranger ses ébats en toquant à la porte. Il l'avait ignoré, mais cette personne insistait et il s'était résolu à lui ouvrir. Il lui aurait sans doute refait le portrait s'il ne s'agissait pas d'elle. Son amie d'enfance, l'expression de son visage puis ce qu'elle lui annonça. C'était comme un choc, il n'aurait jamais pensé que son oncle mourait ainsi. Son oncle et tuteur légal, il n'eut pour seul réaction de lui fermait la porte au nez et de faire comme si de rien était. À présent cela faisait deux mois, il était arrivé à Tanaka un peu plus tôt aujourd'hui. Il avait besoin d'air, il avait besoin de solitude pour..... pour simplement essayer de comprendre.

Il rejoint le gymnase, à cette heure ci il ne devait pas y avoir grand monde. Il observa ce qui l'entourait, il n'y avait personne en effet. Puis finalement il se décida à s'avancer sur le terrain de basket. Il retira sa chemise et son gilet se mettant torse nu et récupéra un ballon avant de commencer à faire des panniers. Il se vidait l'esprit à chacun de ses tirs, essayant de réaliser la chose. C'était si dur d'immaginer que la seule personne qu'il ait considéré comme son père soit morte. Il s'arrêta un instant et alla se mettre sous le pannier. Il s'assit dos à la barre, tête basse, bras croisés. Il ne pleurait pas, Sashimi avait cessé de pleurer il y a déjà bien longtemps. En fait il essayait d'évaluer ses futurs obligation. Son oncles possédait un night club, un studio d'enregistrement et plusieurs appartements qu'il louait à ses musiciens. Il rencontrerait le notaire très prochainement, mais se doutait déjà de ce que celui-ci lui dirait. Il se releva soudainement et se mit à courir autour du terrain.

Il était très inhabituel que Jun fasse du sport, son truc à cette heure si s'était plutôt de lire des mangas blotti sur son lit … ou d'être complètement défoncé, les deux choses ayant pour but de lui faire oublier ses soucis. Jun considérait qu'il en avait des masses des soucis, entre ses parents qui refusaient son homosexualité, le partage forcé de son corps avec un être bizarre et dangereux, et l'homme qu'il aimait qui l'avait plaqué.

Mais en ce moment il tombait de plus en plus amoureux d'une autre personne, un garçon de son âge cette fois ci. Une personne qui croyait à l’existence de Kuro et qui était tout le temps gentille avec lui. C'est pour rester avec cette personne qu'il devait arrêter de se droguer, mais il n'en était plus à fumer un joint et c'était compliqué. Il ne voulait absolument pas quitter ce lycée car être séparer si vite équivalait à tuer à coup sure leur relation naissante. Pas d'hôpital, pas d'aide donc. Il devait y arriver tout seul.

Il trottinait autour du terrain en pensant à ça et il transpirait déjà comme si il avait fait dix fois le tour. Il était venu ici n espérant qu'il n'y aurait personne, il pensait rentrer dans sa chambre si il y avait eu des gens. Il c'était fait prendre par surprise par un garçon qui avait quitté le terrain de basket pour venir courir lui aussi. Il ne courraient pas au même rythme, l'autre garçon était plus rapide, ils allaient donc forcément se croiser à un moment ou à un autre. Jun se mit à courir plus vite pour éviter ça mais il ne tarda pas à se trouver ridicule. Ce n'est pas parce qu'ils étaient séparés de 200 mètres qu'ils ne se voyaient pas et que ce garçon ne pouvait pas se rendre compte que Jun était bizarre, autant ne pas jouer les solitaires. Jun se laissa rattraper.

_ « Tu t’entraînes souvent ? Tu coures vachement vite. Tu peux tenir combien de tours comme ça ? … ça te dérange pas si je te suis ? Je ferais peut être plus de sport en essayant de suivre ton rythme ! Me bouger c'est pas trop mon truc. » Jun essaya de le convaincre avec un sourire, il commençait déjà à être essoufflé alors qu'il avait accéléré depuis vingt secondes. Il essuya son front avec la manche de son survêtement.

_ « Tu as l'air bien sérieux. … Tu fais parti du club d’athlétisme ? »