Un peu de compagnie ne serait pas de refus (PV: Soul Zero)

« Claque !»
Emil Ackermann venait d’ouvrir d’un bon coup sec la porte du bar. Il était évidement de mauvaise humeur, ce qui n’était pas rare dans son cas. Il marcha d’un pas pressé vers le comptoir et si assit. Une fois installé il demanda en grommelant un verre. Il empoigna son verre et le vida d’un coup et en redemanda un autre.

(Aaaargh! Ses sales gosses! C’est quoi leurs foutu problème! Et Kyouya, lui! Tche! Maudite foutu journée!)
Il ce répétait sans cesse à quel point sa journée avait été merdique! Tout d’abord, pendant que lui et ses collègues préparait le repas, le petit nouveau Nabe a renversé un chaudron entier de sauce tomate encore bouillante sur un autre cuisinier! La panique dans la cuisine! Par chance le cuisinier en question portait son uniforme qui était fait dans un tissu assez épais, mais par contre ses mains étaient à découvert et il du être amené à l’infirmerie. Emil lui c’est mit à engueuler le petit nouveau pendant de longues minutes. Quand Emil retourna à ses affaires il remarqua qu’il était tellement occupé à engueuler le nouveau qu’il avait complètement oublié de vérifier la cuisson de la viande et elle était maintenant à moitié brulée, ce qui le mit dans une autre colère noir.

Par chance les cuisiniers ont réussi à finir les repas à temps et tout semblait revenir à la normal. Emil sortie donc à l’extérieur pour aller fumer un peu. À l’extérieur il entendit des élèves parler, il ne voulait pas vraiment les écouter, mais bon.
« Hé! Vous avez entendu la rumeur sur le directeur? » Dit un des élèves.
La mention du directeur attira aussitôt l’attention du cuisinier.
« J’ai entendu dire qu’il ce serait passé des trucs entre lui est l’autre gars là! Nobu Yoshiyuki je crois! Il est dans mon cours d’art plastique. » Continua l’élève.
« Wouaaaa pas vrai! Donc notre directeur est un Homo-pédophile! » Répondit un autre élève.
(Comment vient-il de traiter le directeur!?) Ce dit Emil. Malheureusement il ne pouvait lever la main sur un élève, mais il l’aurait fait sans hésitation sinon. Donc le cuisinier décida de retourner à l’intérieur, pour ainsi découvrir que la cafétéria était devenue un champ de bataille! Nourriture, assiette et même des fournitures scolaires volaient dans tous les sens! Le cuisinier a totalement perdu patience! Quand la batail fut terminé il aida les concierges à nettoyer la cafétéria et remarqua que le directeur faisait de même. La conversation des élève qu’il avait surpris plus tôt lui revint immédiatement à l’esprit! Et il évita son ami et collègue pour le reste de la journée.

Et le voilà en ce moment à son bar habituel. Il est maintenant rendu à son troisième verre qu’il continuait a boire en silence perdu dans ses pensés. Il avait besoin de ce détendre, de ce changer les idées. Mais habituellement dans ce genre de moments il est toujours accompagné de Kyouya. Mais il ne peut plus penser à son ami sans repenser à cette rumeur.
(J’espère que cette rumeur n’est pas vraie)

Dire que Soul était énervé serait un euphémisme : il était vraiment furieux. Des élèves complètements excités, un serveur plus qu'idiot ( bon sang, on ne mélange pas le jus de tomates et le jus de fraise ! ) et surtout, des clients désemparés racontant leur misère aux quatre coins de la ville. Et en plus, son chat ( ou plutôt le tigre, vu son caractère ) avait complètement mis sa jambe droite en lambeaux, provoquant des sursauts de douleur de temps en temps. Il savait qu'il n'aurait pas dû acheter les croquettes à cinq yens... Il soupira et vida son verre de Smirnoff. Ce n'était que son premier verre, il pouvait bien se permettre. Les yeux rouges s'attardèrent sur les blessures à sa jambe : bof, ça finirait bien par s'arranger. Il vit également que son serveur était en difficulté. Lui, il allait prendre la porte rapidement... Nom d'un chien, il ne pouvait pas gérer trois clients en même temps ! Grommelant, Soul s'approcha du comptoir, tapota sur l'épaule du serveur et l'affubla d'un sourire effrayant. Le jeune homme blond frissonna.

<< Tu sais, Takeshi, quand un client te demande un verre de Gin, ne lui donne pas du rhum... Il ne reviendrait pas. Et dans ce cas, ton salaire sera quelque peu baissé. Quand je dis quelque peu, je veux dire de moitié. >>

Il ne rigolait pas vraiment : si ce crétin de blondinet commençait à lui faire perdre sa clientèle ( déjà peu nombreuse, vu l'allure du barman...), il allait devoir avoir recours à des mesures budgétaires. Il s'excusa auprès du client, attrapa le verre et le donna à quelqu'un d'autre. Soul soupira alla se mettre dans un coin, assis sur un tabouret, les pieds posés sur le comptoir. Ah. Il avait laissé son premier cocktail ici : un mangue-cerise ne lui ferait pas de mal. Au pire, il prendrait un cappuccino après. Il n'en servait pas aux clients, mais avait pris une machine pour son usage personnel. L'albinos grogna et vida son verre d'un coup sec. Il n'avait pas que ça à faire. Il vit alors, plus loin, un client qui semblait accumuler les verres. Ba, il était en face du lave-vaisselle, il pourrait taper la causette...

Il s'approcha et commença à essuyer les verres. Mais oui ! Il le connaissait, c'était... En tout cas, il l'avait déjà vu au boulot. Ce n'est pas comme s'il faisait attention, mais bon.

<< Vous devriez vous calmer un peu sur l'alcool. J'ai pas envie de devoir expliquer au directeur que l'un des membres du personnel ne peut pas se lever car il a la gueule de bois... >>

Il sourit narquoisement. Ça y est, il s'en souvenait : c'était le cuisinier de l'école ! En même temps, à midi, il mangeait plus de sucre qu'autre chose, et ne s'occupait pas vraiment des cuisiniers...

Le cuisinier était perdu dans ses pensés, isolé du reste du monde. Ses yeux fixaient un point fixe, mais ne démontraient aucune émotion. Ce chère Emil essayait de ce calmer, d’oublier cette foutu journée et commencer la journée suivante de meilleur humeur…. Ou peut-être avec une migraine, cela dépend combien de verre il allait boire durant la soirée. Mais il ne pensait pas aux conséquences, la priorité présentement ce changer les idées, et selon ce chère Emil, l’alcool est parfait pour cela. Il alla prendre une gorgée de son verre, quand il se rendit compte qu’il était vide. Le cuisinier demanda cette fois un pichet! Il avait décidé qu’il ne quittera pas cet endroit avant de boire à s’en ruiner et être saoul au point de ne plus pouvoir marcher! Avec de la chance les événements de cette journée disparaitront!

Peu à peu les effets de l’alcool commençaient à ce faire sentirent. Il avait la tête qui tournait un peu, mais c’était encore supportable. En peu de temps le pichet était à moitié vide. Alors qu’il se versait un autre verre, il remarqua que les événements précédent lui importait un peut moins, surement due à l’alcool qu’il avait ingéré. Il commençait à se sentir un peut mieux. Le cuisinier ce dit qu’une fois le pichet finis il serait peut-être le temps de partir… Peut-être…. Il commence à peine à se sentir mieux, et la soirée est encore jeune.

***

Bon! Maintenant c’est son dernier verre. Il fallait bien qu’il rentre chez lui dormir un peu, sinon demain au travail ça seras pas beau. Au moment ou il alla se lever, une personne derrière l’interpella. Le cuisinier se retourna pour voir un jeune homme à l’apparence particulière, mais qui lui semblait familier. Il sait qu'il l’avait déjà vue quelque part, mais il n’en était pas sur.
« Hé! Tu te prends pour qui? Ce n’est pas un jeune comme toi qui va me faire la morale! » Répondit le cuisinier d’un ton agressif.

Emil ce leva rapidement. Une fois debout tout autour de lui commença à tourner. Il avait peut-être un peu abusé se soir. Le cuisinier chancela un peut et pour éviter de tomber il appuya ses mains sur le comptoir. Il resta une trentaine de seconde dans cette position avant de se rassoir.
« Mein Gott » Dit Emil en se passant une main dans les cheveux. Peut-être du à l’alcool il c’était mit à parler allemand, sa langue maternelle.

HJ: Mein Gott = Mon Dieu

« Hé! Tu te prends pour qui? Ce n’est pas un jeune comme toi qui va me faire la morale! » Répondit le cuisinier d’un ton agressif.

Soul leva un sourcil. S'il voulait l'intimider, c'était rapé, et en toute beauté. L'albinos continua d'essuyer ses verres, se fichant pas mal de ce qu'il pouvait dire. Il resta d'un calme mortuaire durant quelques instants.

<< Si être jeune c'est ne pas boire comme un trou et ne pas hurler... Alors oui, je suppose que je suis très jeune. En attendant, moi je suis poli : je vouvoie. >> Répondit nonchalamment le barman, une pointe d'ironie incrustée dans sa voix.

Plus loin, Takeshi ( le serveur ) observait la scène, peu rassuré. L'autre homme tangua et se rattrapa de justesse. Soul soupira. Visiblement, il allait devoir commencer à hausser le ton. Ou encore s'impliquer. Raaaah ! Il devait être maudit. Debra lui avait parlé de malédictions étant jeune, lui en ayant même lancé dans ses pires crises de colère. Le jeune professeur posa son verre lavé et regarda sa montre : trois heures du matin. Erf. Et il y avait cours demain. Ce n'était pas comme si Soul n'y était pas habitué : il s'endormait à quatre heures, se levait à sept heures et filait au boulot. Au pire, il dormait en cours tandis que les élèves feraient joujou avec les tubes à essais et ce qu'ils contenaient. L'albinos jeta un regard au cuisinier.

<< Fallait s'en douter un peu : abuser de la bière et de la vodka, c'est pas conseillé par les médecins. Paraîtrait même qu'on peut en tomber malade...>> Ironisa-t-il, amusé.

Le jeune garçon vit que Takeshi venait de partir : après tout, il était tard, et il n'allait pas tarder à fermer. Merde : il flottait, en plus. A grosses cordes. Il allait sentir le poisson pas frais en rentrant chez lui. Comme si il avait besoin de ça maintenant. Soupirant, il termina son cocktail. Et ensuite... Et ensuite, eh bah, il irait chez lui pour se reposer et aller voir ces sales gosses. Il y en avait deux ou trois qu'il aimait bien ; un certain Lenny, plutôt bête, mais attachant. Ou un autre, molesté par ses camarades. Les sales gamins le rendaient peut-être fou, mais l'amusait en compensation. Et puis il s'ennuierait, les journées, sans eux.

Il grogna. Saleté de mangue. Ça le rendait niais et risible.

Emil avait posé sa tête sur le comptoir en espérant que les vertiges qu’il ressentait allaient finir par passer, et le plus vite possible. Il se répétait sans cesse dans sa tête qu’il était temps de rentrer chez lui, mais son corps n’avait pas l’air de réagir. Il avait totalement perdu la notion du temps et ne faisait pas trop attention à ce qui ce passait autour de lui. Combien de temps était-il là? Est-ce que ce type est encore près de lui? Est-ce qu’on est entrain de lui parler, ou est-ce qu’il entend des voix? Il venait de réalisé que ce soir il avait abusé…. Ce n’était pas la premier fois, et surement pas la dernière, mais ce n’était pas très intelligent de sa par de boire à ce point la veille d’un jour de travail.

Emil releva un peut la tête, il devait être tard… non, tôt, puisque les clients avaient presque tous quitté le bar. Il ne peut quand même pas conduire dans cet état. Enfin il pouvait bien essayer, ce ne serait pas la premier fois qu’il conduit après avoir prit quelque verres. Mais pour cela il faut qu’il soit en mesure de ce rendre à sa voiture. Là c’était une autre histoire.
Le cuisinier essaya de nouveau de ce lever. Il avait une main sur le comptoir pour l’aider à garder son équilibre. Debout les vertiges semblaient s’intensifier, ce n’était pas une sensation très agréable, mais très loin de là. Il leva les yeux pour regarder devant lui et vit le jeune homme qui lui avait adressé la parole il y a un peut plus de cinq minutes. Il le fixa un moment, le dévisageant un peu avant de lui dire.
« Hé! Tu ne vas pas me laisser comme ça! Aide-moi à me rendre à ma voiture! »
Après ses quelque mots le cuisinier essaya de faire quelques pas, mais évidemment il chancelait un peut.

Est-ce bien prudent de laisser un homme dans un tel état d’ébriété prendre la route?

( Par tout les kamis, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?! Se lamenta intérieurement l'albinos )

Soul soupira. Ce type commençait sérieusement à l'énerver, et prodigieusement, en plus. Déjà, boire jusqu'à cette heure, c'était complètement stupide, immature, embêtant pour les autres, et particulièrement vexant pour les personnes qui doivent supporter les buveurs. Le jeune homme sortit du comptoir, prit ses clés et enfila son gilet. Saleté de journée. Décidément... Il jeta un coup d'œil au blond qui tanguait, et grogna. Nom d'un chien, il allait devoir l'aider. Pas de chance. Vraiment pas de chance. Soul s'approcha du 'vieux' et lui jeta un regard blasé.

« Hé!Tu ne vas pas me laisser comme ça! Aide-moi à me rendre à ma voiture! »

La politesse, encore et toujours... Tchh. Le jeune homme soupira et eut un rire sarcastique, puis un sourire moqueur, plus amusé par la situation qu'autre chose.

<< Et me faire tuer pour vous avoir laisser vous tuer en voiture ? Génial, bonne idée, sortez le champagne, allumer le feu de joie ! Ironisa Soul. >>

Il prit son portable, tapa un numéro qu'il connaissait plutôt bien et demanda à un taxi de venir. Celui-ci lui dit qu'il arriverait dans une dizaines de minutes. L'albinos soupira. Dix minutes à supporter quelqu'un ayant bu ? Géniaaaal... Le barman regarda sa montre et poussa un soupir. Il ne dormirait pas de sitôt. Shit. Soul se retourna vers l'autre gars et passa une main dans ses cheveux, et, si je puis dire, avait envie de rentrer chez lui, pas de jouer aux nounous pour enfants... Enfin, pas si jeune que ça. Même plus vieux que lui. Erk, ça se voyait aux rides. Et puis Spirit allait le tuer. Il avait dépassé l'heure du repas. Il gémit, comprenant que son autre jambe serait en sang ce soir. Finalement, il daigna prendre compte du cuisinier en face de lui.

<< Bon. Un taxi va passer. Vous rentrerez seul, faut que je dorme un peu. Pas envie de me faire virer, moi. Grommela l'albinos. >>

Soul n'est pas connu comme un j'men-foutiste pour rien, c'est que c'est la vérité. Après tout, il pouvait monter un escalier, non ? Il n'était pas non plus unijambiste ou handicapé ! Il n'avait pas vu de canne. Ni de trucs bizarres. Bref. Soupirant, Il regarda dans sa sacoche et il trouva sa bonne vieille Game Boy Advance SP. Il n'avait toujours pas fini Zelda, A Link to the Past. En fait il se forçait à ne pas le finir. Il listait les endroits ou il avait repéré les secrets, finissait les palais avec parcimonie, à chaque fois dans le but de dénicher lesdits secrets. Cet exercice en apparence anodin avait pour but d'améliorer l'esprit d'analyse du professeur. Son esprit d'induction s'en retrouvait conforté. Dans sa sacoche il avait aussi un Tetris pour la réactivité oculaire (Il a vérifié sur Internet et il serait troisième au niveau mondial) et Metroid Fusion pour passer le temps. Plus de jeux que d'objets bien utiles.

Découvrant le marteau, il s'aperçut qu'il avait bien compris que cela permettait d'écraser les petits pylônes. Toutefois il s'était trompé : Un autre objet permettait de se débarrasser des rochers noirs.

( Le manque d'interaction entre le marteau et le rocher dans le jeu... Montre qu'un autre objet doit être trouvé dans un autre palais )

Il se tourna vers le blond.

( Le manque d'interaction entre lui et un autre être humain, le fait qu'il préfère les bouteilles... Montre qu'il se détourne des humains en préférant les verres. Le marteau, c'est lui. Le rocher, c'est les gens. Malheureusement, l'interaction entre le marteau et le rocher le poussera à chercher un autre objet... En gros, la bouteille )

Soul sourit, amusé.

( Link, tu viens de découvrir un autre secret. Encore, eh ouais. )

Toujours appuyé sur le comptoir, il jeta un regard à l'ainé. Pour passer le temps, il sifflota l'air qu'on entendait lorsque l'on ouvrait un coffre.