Après le cours de musique [PV : Enju]

élève Messages : 94 Date d'inscription : 04/07/2010

Aujourd'hui était un jour extraordinaire, j'avais assisté à un cours entier, je n'étais pas arrivé en retard et j'en étais parti lorsque la cloche en avait signalé la fin, c'est peut-être pour ça que je me suis autorisé une promenade dans le parc qu'il y avait devant l'école durant mon cours de physique, je n'avais pas envie d'en affronter le prof. Le cours qui avait eu l'honneur de captiver mon attention c'était celui de musique. Je n'avais pas l'oreille musicale, je n'étais pas doué pour pratiquer, mais c'était le seul cours que je ne trouvais pas barbant. Je marchais en boitant un peu vers un banc.

Cette claudication est le résultat de mon agression avorté de l'autre jour. Une chance que Daren et son frère étaient passé par là, sinon je me faisais encore violer dans les douches. Gonezu m'évite en ce moment et il fait bien, parce que je suis peut-être blessé, mais je peux encore le cogner. Heureusement ma blessure ne sera pas permanente et ma jambe devrait retrouver son état normal d'ici quelques jours, heureusement parce que je vous jure que c'est pénible.

Je m'assois sur le banc et je sortis une cigarette de ma poche, je l'allumais et commença à la fumer, cela faisait longtemps que je n'avais pas fait cela, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je le faisais, il est très probable que je ne touche plus une cigarette de ma vie après celle-là mais bon. Pendant mon cours de musique, il a fallu que je prenne mes médicaments pour ma jambe, oui j'ai eu un traitement pour soigner les blessures que j'avais eu. Je n'ai expliqué à personne d'où elles venaient et pourquoi je boitais, cela ne les regarde pas. Le prof de musique n'avait sans doute pas apprécié que je ne fasse pas attention à son cours pendant ce laps de temps, toutefois il ne m'avait fait aucune remarque et ce n'était pas plus mal.

Je penchais ma tête en arrière, laissant le vent caresser mon visage, je me détendais peu à peu. Pour un peu je dormirais, mais je n'en étais pas encore à ce stade, je ne dormais pas ailleurs que dans un lit. Si possible dans celui de Daren après une séance de... sport intensif.

Enju accueillait de nouveaux élèves durant ses cours, de plus en plus fréquemment, ce qui n'était pas une bonne nouvelle, pour lui, cela signifiait simplement qu'il y avait plus de délinquants, mais au moins, il pouvait se vanter de garder ses élèves en cours. Enfin, il espérait que ceux-ci restaient parce qu'ils trouvaient le cours intéressant et non pas pour une autre raison, aussi obscure soit-elle. Il finit de ramasser ses notes alors que le dernier élèves quittait après avoir ranger son instrument dans un caisson. Un sourire étira les lèvres de Enju puis il entassa la pile de feuilles sur son bureau et quitta la classe à son tour après avoir prit soin de prendre le caisse qui contenait son précieux et favori instrument: un authentique stradivarius. Il le chérissait plus que tout.

Cependant, quelque chose le chicotait,en fait, c'était un élève, pas qu'il l'ai déranger, quoique celui-ci avait du cesser de porter attention durant un certain moment de la leçon pour prendre des médicaments. Enju se doutait que c'en était, lui-même forcer d'en prendre pour des raisons qu'il gardait pour lui-même. Tout en marchant dans les corridors, il réfléchissait à ce qu'il avait vu, cela l'inquiétait un peu, il aurait voulu s'assurer de l'état du garçon. Il sortit à l'extérieur, il avait terminer ses cours de la journée et il s'apprêtait à retourner chez lui pour corriger une pile de devoirs. Il passa par le parc et vit le garçon en question. Un peu hésitant à s'avancer vers lui, il ne voulait pas entrer dans sa vie privée, mais bon, il s'inquiétait, il avait bien le droit non? Il n'avait personne à s'occuper, alors il pouvait bien s'occuper de ses élèves non?

Il prit une inspiration et se dirigea vers le jeune homme, ses longs cheveux roux était attacher sur sa nuque. Son stradivarius dans son caisson à sa main droite. Enju fit un peu sourire puis demanda.

-Pourrais-je te parler un moment? Si tu n'es pas occuper bien sur!-

Fit doucement Enju en évitant de faire un commentaire sur la cigarette que tenait le jeune homme tenait entre ses doigts.

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-Pourrais-je te parler un moment? Si tu n'es pas occuper bien sur!-

J'étais plongé dans mes pensées lorsqu'une voix m'en sorti. Je relevais la tête et regardais la personne qui venait de me déranger. Tiens, c'était mon prof de musique. Je n'avais rien contre lui particulièrement, mais j'étais toujours méfiant vis à vis des adultes, cette méfiance était une des séquelles de ces dernières années, j'ai appris à me méfier des adultes. J'inspirais et recrachais la fumée puis je balançais ma cigarette loin devant moi. Je levais de nouveau les yeux vers le prof et esquissais un sourire ironique.

"Si vous avez du temps à perdre, asseyez-vous."

Je me demandais bien ce qu'il pouvait me vouloir, c'est peut-être par curiosité que je l'avais autorisé à s'assoir près de moi et donc à me parler, il n'avait pas vraiment réagit lorsque j'avais pris mes cachets en cours alors qu'un autre professeur m'aurait tout de suite cherché des noises. En attendant que mon prof prenne place, je sorti mon téléphone portable et je l'éteignis, je n'avais personne à appeler et je n'avais pas envie d'être dérangé pour le moment. Je rangeais mon téléphone et reportait mon attention sur mon prof.

"Alors prof, que vouliez-vous me demander, que vouliez-vous savoir ?"

Enju n'était pas le genre de professeur à chercher des ennuis à ses élèves, au contraire, il était toujours prêt à tendre une main chaleureuse à qui avait besoin d'aide. Il ne craignait seulement de ne pas se mêler de ses affaires, mais c'était dans sa nature et il n'y pouvait rien. À moins d'un refus claire net et précis, il chercherait à aider une personne.

Enju rendit un sourire un peu timide à l'élève, content de voir que celui-ci ne l'envoyait pas promener. Bien entendu, il connaissait la réputation de la plupart des étudiants, mais préférant ne pas s'y fier, il avait cette préférence de connaître la personne pour ce qu'elle était et non pour ce qu'elle prétendait être. Il s'assit à côté du garçon et déposa son violon sur le sol puis leva le regard au ciel un moment. Il tourna la tête lorsque Saru lui demanda ce qu'il lui voulait.

-Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas..-

Entama Enju d'un ton calme. Il ne semblait pas hésitant mais on pouvait pourtant sentir une petite gêne, juste assez pour ne pas sembler imposer. Il continua.

-Mais...j'ai remarquer que tu a prit des médicaments durant mon cours...-

Il fit une nouvelle pause. Il détestait ça quand il n'arrivait pas à arriver au point principale en une seule phrase et il savait pertinement que ça pouvait énerver les autres. Il passa une main dans ses cheveux et regarda Saru puis termina.

-Je m'inquiétais un peu, tu es blesser...n'est-ce pas?-

Enju avait l'air concerné par l'état de Saru. Il aurait aimer pouvoir quelque chose pour lui. Sachant bien évidemment que l'étudiant ne voudrait probablement pas qu'il se mêle de ses affaires. Il se sentait un peu idiot, il était le seul enseignant à se préoccuper vraiment des étudiants, du moins, à ce point.

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-Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas..-

En règle générale, quand quelqu'un disait cela c'est qu'il s'apprêtait justement à le faire, mais bon, autant le laisser continuer, surtout que celui-là semblait différent des autres profs, on avait l'impression qu'il était un peu gêné de demander quelque chose de personnel mais qu'en même temps il ne pouvait s'empêcher de le faire. C'était bizarre, enfin c'est ce que je ressentais, peut-être que je me trompais.

-Mais...j'ai remarqué que tu as pris des médicaments durant mon cours...-

Ah ça, on ne peut rien te cacher. Pour un peu j'en aurais soupiré, mais je gardais mon visage impassible tandis qu'il continuait à me parler, je voulais voir jusqu'où tout ça allait me mener.

-Je m'inquiétais un peu, tu es blessé...n'est-ce pas?-

Je vois, bon que faire ? Est-ce que je lui réponds sincèrement ou pas ? De toute façon, il n'y a pas de quoi en faire une affaire d'état, mais en même temps ce n'était pas très glorieux pour moi. Mon regard devint un peu froid et ma voix un peu dure lorsque je me remémorais ce qui s'était passé.

"C'est le moins qu'on puisse dire. Vous voulez que je vous dise aussi comment ça s'est passé ? Oui j'ai pris des médicaments, oui je suis un traitement et il m'impose certaines heures pour ces fichus cachets, désolé que ce soit tombé pendant votre cours. Si vous voulez tout savoir, c'est une tentative de viol avorté contre ma personne qui m'a causé ça. Heureusement, on est venu me secourir, sinon l'essai aurait été transformé."

Je n'eus pas la moindre émotion dans la voix en annonçant cela, j'en avais parlé comme s'il s'était agit de la pluie ou du beau temps, bon j'étais un peu en colère contre ces types, mais ce prof n'y était pour rien. Je détournais la tête et regardais droit devant moi.

"Désolé... Je n'aurais pas dû m'énerver."

Oh là il faut rentrer, il va pleuvoir, voilà que je m'excuse auprès d'un prof maintenant.

Enju ne s'était pas du tout attendu à ce genre de réponse mais le ton de vois de l'étudiant le fit se sentir mal, surtout le fait de le dire aussi ouvertement. Enju se doutait fortement de ce que devait ressentir l'élève en ce moment. Il avait déjà eu affaire à ce genre de cas mais, cela le troublait tout de même. Il n'avait pas voulu s'attirer la colère de l'élève. Mais bon, il était un enseignant et tous les étudiants avaient la même opinion des professeurs, sauf quand il le connaissait.

Enju tourna son regard vert vers le jeune homme, son regard n'exprimait cependant aucune pitié, il savait qu'en générale, les gens détestaient qu'on les prenne en pitié, à moins que ce ne soit volontaire.
Il n'était pas dupe à ce point. Il hocha doucement la tête de droite à gauche puis reprit.

-Non...tu n'as pas à t'excuser....-

Il soupira un peu puis dit d'un ton qui se voulait encourageant.

-C'est plutôt à moi de m'excuser, je m'inquiétais...c'est tout et le fait de prendre des cachets pendant mon cours ne me dérange pas du tout, je ne te réprimanderai pas pour ça!-

Il fit silence de nouveau puis regarda le ciel, des nuages s'amoncelaient, annonçant une pluie tardive. Il fronça les sourcils, il avait oublier son parapluie chez lui...Comme d'habitude, il avait oublier de jeter un coup d'oeil à la météoce matin la et voilà, il allait rentrer sous la douche.

-Mais cette histoire de viol....c'est très grave....-

Il ne pouvait s'en empêcher, même si il ne connaissait que le nom de l'étudiant. Cette histoire ne pouvait être passer sous silence...Il n'irait certainement pas le colporter aux journaux locales mais il fallait faire quelque chose...

-En as tu parler à un responsable?-

Encore une fois, Enju sentait qu'il allait s'attirer la colère de l'étudiant, mais bon, ce n'était pas une histoire à prendre à la légère. Il tourna la tête vers Saru, attendant sa réponse.

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Bon déjà un bon point, il ne me dirait rien quand je prendrais mes cachets pendant son cours. Je ne le faisais pas exprès, le toubib m'avait dit de les prendre à une certaine heure et comme par hasard ça tombait pendant un cours. Je hochais la tête.

"Bien, merci"

Bah quoi, je suis bien élevé qu'est-ce que vous croyez. Un silence s'installa tandis que le prof regardait le ciel, il n'avait rien de particulièrement attirant, il y avait des nuages quasiment noirs, signe qu'il allait bientôt pleuvoir. C'était justement ce que je préférais, la pluie. J'avais horreur du soleil mais je pouvais rester des heures sous la pluie. Oui je sais, je suis bizarre. Monsieur Seikai reprit la parole, me disant que cette histoire était très grave. Merci, mais je ne l'avais pas attendu pour le savoir. Lorsqu'il me demanda si j'en avais parlé à un responsable, je le regardais comme s'il y avait une deuxième tête qui venait de lui pousser à côté de la première et je me mis à rire, ce n'était pas un rire moqueur et encore moins un rire joyeux, c'était un rire triste, désabusé.

"En parler à un responsable, non mais vous plaisantez."

Je repris mon sérieux puis je plongeais à nouveau mon regard dans celui du prof.

"Vous semblez oublier où on est ici, on est pas dans un établissement "normal". Je n'en parlerais jamais à un responsable, d'abord parce que je ne suis pas une balance, ensuite, je n'ai pas envie de me retrouver avec un couteau planté dans le corps parce que je me serais plains de quelque chose. Je tiens à ma vie, aussi pourrie soit-elle."

J'eus un petit sourire amusé avant de lancer ma dernière phrase.

"Si vous vous inquiétez pour mes fesses, ne vous en faites pas trop elles en ont vu d'autres."

Je sais, je suis un peu provocateur, mais je ne disais que la vérité, j'omettais cependant un petit détail, mon divin postérieur était à présent la propriété de quelqu'un et ça, vous pouvez toujours courir pour que je le dise.

Ah oui, en effet, il oubliait ou ils étaient ici, mais Enju ne l'oubliait pas,il était dans un établissement de redressement comportementale et si l'on cherchait des noises à ses élèves, il ne resterait certe pas planter la comme le dernier des débiles. Il fut cependant prit au dépourvu en entendant le rire du garçon, bien triste comme rire, ce n'avait rien de bien drôle.

-......-

Enju ne pu qu'afficher un air désolé et un peu fâché, mais la colère n'était pas diriger contre le garçon, mais plutôt contre le système. C'était justement parce que les jeunes adoptait des comportement passif et qu'ils n'avaient aucune confiance dans les enseignants et les responsables que des choses comme celle la arrivait.

Il rageait intérieurement contre ce genre de comportement, mais il devait garder son calme, il s'était promis d'aider le plus de jeunes possible, peu importe le temps que cela prendrait. Il était au courant que ce genre de pratique se faisait, mais il ne pensait pas qu'il y en avait tant que ça... et certe pas aussi violent...un couteau dans le dos, n'étais-ce pas un peu exagérer? Probablement pas...

Lui aussi....avait déjà vécu ce genre d,enfer....c'était la musique qu'il l'avait sauver et il voulait en faire autant pour le plus de jeunes possible.

-Tu dis que tu n'en parlera jamais à un responsable....c'est pourtant ce que tu viens de faire...-

Lui rappela le professeur d'un ton neutre. Il ne savait pas si le jeune l'avait réaliser, mais maintenant, il était un peu tard pour reculer. Enju ne le forcerais pas à porter plainte, mais ce genre de chose pouvait être passible de prison...surtout si il y avait eu témoins de la scène. La cause était possible. Enju attendait la réaction de l'étudiant.

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-Tu dis que tu n'en parlera jamais à un responsable....c'est pourtant ce que tu viens de faire...-

Ah parce qu'en plus il pensait m'avoir en me disant cela ? Je fronçais les sourcils et pris un faux air étonné.

"Ah oui ? Vraiment ? Ainsi donc vous pouvez dire combien ils étaient ? Où cela s'est passé ? Qui était présent ?"

Je laissais un instant de silence pour que le prof comprenne que malgré que je lui avais dit ce qui m'était arrivé pour que je sois blessé comme ça, il n'avait aucune information concrète, de plus, s'il lui prenait l'envie de faire sa petite enquête, je pourrais être miraculeusement frappé d'amnésie.

"Un petit conseil d'ami en passant professeur, oubliez ce que vous venez d'entendre, parce que même si vous décidez de mener votre petite enquête, il ne sera pas difficile pour moi de tout nier, vous n'avez aucun nom à donner à part le mien et vous n'en aurez aucun autre, personne ne me forcera à dire quelque chose que je veux taire."

D'accord, tentons de rester zen, mais c'était dur s'il me poussait à bout comme ça, peu importe ce qu'il pourrait répondre, la seule chose qu'il ait gagné c'est qu'il ne saura rien de plus. C'est bien de tester le degré de confiance qu'on devait accorder aux gens. Je n'avais aucun à priori sur Monsieur Seikai, mais je ne fais pas facilement confiance aux gens, les adultes encore moins, mais je me disais que peut-être celui-ci serait différent. Et bien la simple phrase qu'il venait de prononcer avait scellé à jamais mon avis sur lui. Je ne lui ferais jamais confiance, il risquerait d'utiliser ce que je pourrais lui dire contre moi.

Je sorti un cutter de ma poche, je l'avais trouvé par terre en me promenant, je commençais à me curer les ongles avec.

Enju poussa un soupir, l'étudiant avait comprit de travers ce qu'il avait essayer de dire. M'enfin, Enju n'était pas le meilleur pour s'exprimeret il n'avait pas l'intention de berner qui que ce soit. Il voulait au moins que les choses soient claires.

-Tu m'as mal comprit...-

Fit Enju. Parfois, il trouvait difficile d'être adulte, les étudiants de cette école n'avaient aucune confiance en eux et il trouvait cela difficile. Peut-être parce que lui-même avait souvent eu de la difficulté à faire confiance aux autres...Il chassa ses pensées de sa tête, là n'était pas le problème. Il avait simplement voulu aider et voilà ce qu'il se récoltait.

-Non..je ne peux pas dire combien ils étaient, ni ou cela s'est passé... mais je peux déduire....je peux déduire qu'ils étaient plusieurs, je peux déduire que cela s'est passé ici, dans cette école, sinon tu n'aurais pas cette crainte d,en parler à un responsable...je ne suis pas né de la dernière pluie...mais-

Enju hocha tristement la tête de gauche à droite.

-Mais tu as tort de croire que je veux te forcer à parler....et je ne mènerai pas d'enquête si tu ne veux pas....-

Il avait un peu de rancune contre cette méfiance que les élèves avaient envers les enseignant, il avait choisi un métier bien difficile. Il tourna la tête vers Saru et dit avec unsourire un peu triste.

-Je ne suis qu'un prof de musique...je ne suis pas médecin, je ne sauve pas des vies...mais je fais de mon mieux pour aider les gens...excuse moi...-

Enju sentait qu'il n'avait plus vraiment rien à dire. Il voulait apprendre à connaître ses élèves, mais il ne pouvait pas faire tout le chemin. Il se leva et reprit le caisson contenant son stradivarius, il s'apprêtait à repartir.

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Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'à présent je me sentais si mal ? J'avais arrêté de me curer les ongles, je regardais la lame de mon cutter, je n'avais encore jamais tenté de me trancher les veines, j'avais entendu quelqu'un dire une fois que ça faisait mal et je n'avais pas du tout envie d'essayer. J'écoutais le prof me parler et j'avais l'impression d'avoir piétiné une main qui m'était tendue, mais j'avais tellement peur, peur d'être trahi à nouveau, peur que ce qui se passerait se retourne contre moi.

Je regardais le prof réunir ses affaires, je n'avais qu'à me taire et il partirait, il me laisserait enfermé dans cette solitude que je m'acharne à vouloir mais qui me bouffe petit à petit. Je baissais la tête pour cacher les larmes qui coulaient de mes yeux. Bon sang, c'était bien le moment. Ma voix était tremblotante lorsque je m'exprimais.

"Pourquoi je n'arrive pas à vous mépriser comme les autres... Pourquoi est-ce que je vous parle facilement lorsque vous me posez des questions alors que normalement il y a longtemps que j'aurais dû vous envoyer paître."

Et surtout pourquoi je me sentais si mal ? Bon sang, j'étais en train de chialer comme je n'avais jamais fait depuis plus de dix ans. J'avais seize ans, j'étais censé avoir un caractère fort, puisque je me retrouvais là et je pleurais comme un môme. Probable que mes deux agressions gratuites m'avaient fragilisé plus que ce que je ne pensais, parce que c'était différent des fois où les clients recrutés par mon beau-père me "prenaient", là pendant ces deux agressions, j'étais dans un endroit où ça n'était pas censé se produire, alors qu'à la maison c'était devenu la routine. Ma voix ne fut qu'un murmure lorsque je prononçais mes dernières paroles.

"Restez... s'il vous plaît"

Je ne savais pas ce qui m'arrivais, tout ce que je savais c'était que je ne voulais pas être seul, pas encore, je ne voulais pas avoir l'impression d'être abandonné à nouveau.

Enju s'apprêtait à repartir, mais il s'arrêta après deux pas, lorsque la voix de Saru se fit entendre, à la grande surprise de Enju. Il l'écouta, se retournant vers le jeune homme, toujours debout alors que l'autre tentait de refouler ses larmes. Ce ton de voix briser. Puis il lui demanda... il lui demanda de rester. Enju sourit doucement, un peu tristement. Saru se demandait pourquoi il lui répondait si facilement? C'était parce qu'Enju était comme ça. Il ne forçait pas les gens à parler, il les laissait aller en les encourageant tranquillement, il les mettait à l'aise.

Mais en ce moment, Enju se sentait un peu mal, il avait l'impression que c'était de sa faute si le garçon pleurait. Il fit quelques pas en avant et mis un genou à terre devant Saru et écarta une mèche de cheveu de son visage puis essuya doucement les larmes qui coulaient sur ses joues.

-Je reste si tu veux...-

Il se releva et s'assis de nouveau à côté de son élève. Il était calme, malgré l'inquiétude qui le rongeait. Il se demandait, combien cet enfant avait souffert, il avait du mal à imaginer combien ce monde était cruel. Mais il faisait de son mieux. Enju était quelqu'un de patient, alors il attendit, il attendit que Saru se calme. Il ne pouvait pas faire grand chose, sinon attendre. Il ne connaissait pas la cause de sa peine, mais il resterait la, tant et aussi longtemps que l'étudiant aurait besoin de lui.

-Ça va aller....-

Fit doucement Enju, son ton de voix était doux et rassurant. Il aurait voulu poser sa main sur l'épaule du garçon, pour l'encourager, mais il n'était pas certain que Saru accepte ce contacte, alors il se contenta de lui sourire gentiment, et d'attendre que le garçon soit prêt à parler de lui-même, et si le garçon ne parlait pas, et bien, il attendrait qu'il se calme et qu'il soit prêt à reprendre son chemin.

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Je me sentais si misérable, mais je savais que l'être humain avait un seuil de tolérance peu élevé au niveau de ce qu'il pouvait subir et moi il semblerait que j'en sois arrivé à la limite. Je laissais le professeur essuyer le sillon creusé par mes larmes, il avait les mains douces, c'était agréable. J'esquissais un sourire lorsqu'il me dit qu'il restait.

"Merci"

Bon la voix ce n'était pas encore ça, elle était encore un peu cassée, mais cela s'arrangerait. Nous restâmes un moment en silence, j'observais le prof de temps en temps, je ne comprenais pas pourquoi il réagissait ainsi, je savais juste que je me sentais bien à ses côtés, il n'essayait pas d'abuser de mon état de faiblesse, alors que d'autres que lui ne se seraient pas gênés. Peut-être tous les adultes n'étaient-ils pas des pervers finalement. J'observais le violon du prof, puis je fis une demande qui me surpris tout autant qu'elle dût le surprendre lui.

"Monsieur, est-ce que... Est-ce que vous pourriez jouer quelque chose avec votre violon... J'aime bien entendre la musique."

Cela avait toujours un effet apaisant sur moi la musique dite "classique" et quoi de mieux qu'un violon pour en faire ? Moi hélas je n'étais pas très doué, mais c'est vrai que j'aimerais bien savoir en faire, à l'occasion. Je regardais le prof et esquissais un sourire.

"Si moi j'essaye d'en jouer, ça ressemblera à un chat qu'on égorge, je ne suis pas très doué, mais je vous ai déjà entendu jouer et... enfin j'aimerais bien vous entendre à nouveau si vous voulez bien."

Petit à petit, l'étudiant se calma, Enju attendit, il avait tout son temps et même si il en avait manquer, il serait rester parce qu'il le devait. Cet étudiant avait besoin d'aide et il n'allait certe pas lui tourner le dos pour ce genre de raison. Il lui sourit doucement lorsqu'il le remercia, un simple mot suffisait à Enju pour savoir qu'il avait bien fait et cela lui réchauffait le coeur.

-Ce n'est rien.-

Fit-il. Un nouveau silence se fit, pourtant moins lourd que le premier, entrecouper de quelques hoquet de la part de Saru. Enju avait l'impression que de pleurer ferait du bien à l'élève, faire sortir le méchant comme lui disait sa défunte mère du temps de son vivant, c'est mieux qu'un coup de pied dans le derrière.

Puis Saru lui demanda quelque chose à laquelle il ne se serait pas attendu, mais il n'y vit aucune objection, malgré la pluie menaçante qui plombait à l'horizon. Tant pis si son violon se faisait un peu mouiller, si cela pouvait réconforter le jeune homme.

Il esquissa un petit sourire suite à la comparaisonde l'étudiant et acquiesça d'un signe de tête. Il se pencha vers son étui et l'ouvrit, dévoilant le stradivarius dans tout son éclat, il prit le violon et l'appuya sur son épaule puis sortit son archet, il n'avait pas besoin de remettre de la cir sur celui-ci, il l'avait déjà fait un peu plus tôt. Il s'assura que violon était bien accorder puis posa l'archet sur les cordes et se mis à jouer.

Dès la première note, le son était envoûtant, chaleureux et remplis de passion, de dévotionau nom de cet instrument. Une note cristalline et parfaite. Les doigts du musicien se mirent à filer sur les cordes alors que l'archet amorçait une remonter vers les notes graves. Le ton de la mélodie était classique, mais pas connu, c'était une partition qu'il avait lui-même écrite il y avait quelques temps et qu'il avait jouer peut-être une ou deux fois en dehors de l'école. Car oui, Enju jouait parfois dans des cafés mais il était rarement remonter sur une vrai scènedepuis quelques temps, après tout ce qui lui était arriver. Il en avait peut-être perdu le goût et s'était tout entier dévouer à la cause première qui l'avait fait appliquer pour cet emploi, c'éait à dire, aider les jeunes de Tanaka.

La musique filait vers le ciel, c'était une mélodie magnifique aux notes douces et fortes en même temps, digne d'une symphonie de mozart, bien qu'il soit a peu de chose près aussi douer pour le piano que pour le violon, il avait toujours eu cette préférence pour les instrument à cordes. Après une vingtaine de minutes, il s'arrêta doucement, dans une dernière notes qui se termina par un trémolo léger et doux.

Enju se tourna vers l'étudiant et lui sourit doucement.

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Il avait accepté ma requête, j'espérais sincèrement que le temps se maintiendrait, je ne voulais pas que son instrument de musique soit abîmé par les intempéries, il était vraiment magnifique. Je regardais Monsieur Seikai se préparer, puis il commença à jouer. La mélodie s'élevait dans les air. Je fermais les yeux pour me laisser envahir par cette musique et, ce faisant, je me sentais détendu, j'avais l'impression que mon esprit suivait la mélodie et s'envolait loin de tout mes soucis, je n'étais plus à Tanaka, je n'étais plus sur la terre, j'étais quelque part dans un endroit qui ressemblait vaguement au paradis, ou tout du moins à l'idée que je m'en faisais et, pour la première fois depuis longtemps je me sentais bien. Le professeur joua encore un moment, il me semblait que même les oiseux se taisaient pour l'écouter.

Lorsque la musique se termina, j'ouvris les yeux à nouveau et je vis mon professeur qui me souriait doucement. C'est dur de réaliser qu'on s'est trompé sur quelqu'un, mais comme on dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Je souris à mon professeur, c'était un sourire timide mais sincère, un sourire de remerciement comme je n'en avais pas fait depuis longtemps.

"Merci Monsieur, c'était vraiment magnifique. J'aimerais bien pouvoir jouer comme vous, mais... J'ai beau essayer, je n'y arrive pas, c'est déjà un miracle lorsque j'arrive à sortir trois sons à peu près correct d'un instrument alors jouer un morceau entier, je ne vous raconte pas. Il paraît que je n'ai pas l'oreille musicale, c'est ce qu'on m'a toujours dit. C'est dommage, mais ça ne m'empêche pas d'apprécier un morceau lorsqu'il est bien joué."

C'est vrai, j'ai beau essayer de m'appliquer quand je joue, je n'arrive jamais à tirer quoi que ce soit d'un instrument, c'est très rageant, je vous assure. Peut-être qu'un jour j'y arriverais, ainsi lorsque je ne me sentirais pas bien je pourrais jouer moi-même pour me détendre sans avoir besoin de demander à quelqu'un de le faire pour moi.

La musique avait ces propriétés appaisantesur l'âme et le cerveau, c'était une loi théorique qu'Enju avait étudier durant ses cours de psychologie à l'université et il avait développer cette technique dans le but de venir en aide aux jeunes. Aussi, fut-il ravi de voir que ses théorie se révélaient fondés. Il hocha la tête et rangea son violon, le temps se faisait plus orageux qu'il ne l'aurait cru. Il écouta le garçon parler, écouta son souhait de jouer lui aussi. Enju sentait de la sincérité dans sa voix et il avait cesser de trembler. Au moins se sentait-il mieux.

Puis il eu une idée, bon, habituellement, il ne e proposait pas à n'importe qui, mais peut-être que cela pourrait aider un peu plus le jeune homme et qui sais, peut-être serait-il capable de développer ce talent musicale qu'il disait ne pas avoir.

-Et bien...une oreille musicale, ça se développe, et on peut jouer même si on ne la pas, après tout, Bethoveen était bien sourd et il s'est rendu loin!-

Fit Enju. Bethoveen se servait des vibrations de la musique pour jouer et dieu sait combien il avait réussit, il était probablement le plus connu après Mozart, Chopin venait probablement en troisième. Trois autheurs compositeurset interprète classiques exceptionnelle.

-Si tu veux, je peux te donner des leçons privées, il est un peu plus difficile de développer ce genre de chose avec tout un groupe en même temps, mais c'est une proposition.-

Enju ne se souvenait pas de la dernière fois ou il avait donner des leçons privés, mais c'était avant la mort de sa mère, après cela, il avait eu une petite dépression qu'il avait fait passer avec beaucoup de saké...il préféra arrêter la ses pensés, il se concentra plutôt sur son étudiant.

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Beethoven ? Ah oui ça y est, je me rappelais qui c'était. Non pas parce que je l'avais connu personnellement, on est pas nés à la même année, mais je l'avais étudié lorsque j'allais encore en cours dans des écoles dites "normales", je devais avoir onze ans lorsque j'entendis parler de cet homme pour la première fois. J'esquissais un sourire.

"C'est vrai. Je doute aller aussi loin que lui, mais j'espère tout de même réussir à faire quelque chose."

A dire vrai le musicien que je préférais c'était Mozart, pour moi ce mec était un génie, les autres se débrouillaient bien aussi mais Mozart... enfin c'était Mozart quoi. Lorsque le professeur me proposa des cours particuliers, je vous avoue que j'étais surpris, c'était bien la première fois qu'on me faisait une telle proposition et surtout, c'était bien la première fois que j'en étais si heureux.

"Vous êtes sérieux ? Enfin je veux dire, ça ne vous dérangerais pas, vraiment ? Ce serait vraiment formidable."

Quoi ? Je n'y peux rien si j'ai du mal à croire ce que l'on me dit, cela n'a rien à voir avec le professeur, ce n'est pas contre lui, jusqu'ici c'est l'adulte le plus "sympa" que j'ai rencontré, c'est juste que c'est en moi et que je n'y peux rien. Là j'avais l'impression d'avoir des étoiles dans les yeux, comme un môme qui découvre ses cadeaux le jour de noël.

"J'aimerais bien jouer du violon, je trouve que c'est l'instrument qui reproduit mieux la musique classique."

C'est vrai, à chaque fois que j'entends un violon, j'ai un frisson qui me parcours la colonne vertébrale. C'est très agréable.

Enju était sérieux, il ne mentait pas et n'en aurait pas vu l'utilité. Sinon pourquoi lui aurait-il proposer si c'était pour ne pas le faire??Il fut un peu mais agréablement surpris de la réaction de Saru. Il avait l'impression que l'idée des leçons privée le rendait heureux et il était content de voir que la proposition avait eu l'effet escompter.

Il calma un peu l'entoushiasme du garçon avec un sourire et dit.

-Oui, je suis sérieux et non, ça ne me dérange pas du tout! Ça me ferait même plaisir.-

Il regarda le garçon sourire sincèrement et l'écouta parler, il avait l'impression d'avoir un enfant devant les yeux, et après tout, c'était ce qu'il était, un enfant. Bon d'accord, un grand enfant mais au moins, il était content et Enju sentait qu'il avait fait son travail et avancer un peu plus dans son but.

Le garçon exprima son désir d'apprendre le violon, il voulait reproduire de la musique classique. Enju sourit, c'était l'un des rares étudiants à aimer le classique, mais il en était d'autant plus ravis car il aimait également cette époque musicale. Mais le violon n'était pas le grand représentant de cette époque, c'était le piano qui se trouvait en première ligne, suivit du violon.

-Soit, je t'apprendrai le violon, mais ce ne sera pas de tout repos! -

Dit Enju avec un sourire encourageant.

-Pour ce qui est des leçons, tu peux venir chez moi ou je peux aller chez toi, à ta guise, je ne peux pas les donner à l'école...selon le directeur je n'ai pas le droit pour des raisons de lois ou de je ne sais quoi, donc,c,est à ta discrétion.-

Lui dit Enju, car bien sur, ils ne pourraient pas vraiment faire de leçon dehors, il leur fallait un endroit ou ils ne seraient pas dérangés.

élève Messages : 94 Date d'inscription : 04/07/2010

Super, j'allais enfin pouvoir apprendre correctement à jouer de la musique. Je me souviens que quand j'étais enfant, on ne me croyais pas lorsque j'exprimais mon désir de jouer d'un instrument, ma mère et mon beau-père se moquaient d e moi, comme si la seule idée que je puisse le vouloir était risible et insensée, lorsque j'eus quatorze ans et que mon enfer commença, mon beau-père eut cette phrase pour moi qui me restera à jamais gravé dans la mémoire "Voici le seul instrument que tu es autorisé à pratiquer." Devant moi il y avait un futur client, inutile de vous dire à quoi faisait référence mon beau-père.

"Merci professeur."

En plus il était d'accord pour m'apprendre l'instrument qui me plaisait, c'était vraiment génial, je me doutais bien que ce ne serait pas facile, mais j'étais prêt à travailler très dur pour y arriver, j'avais enfin un but ici et qui sait, peut-être que si je jouais bien je pourrais en vivre plus tard.

"Je sais que ce ne sera pas facile, mais je vous jure que je m'appliquerais."

Ensuite vint le problème de l'endroit, il était certain qu'on ne pourrait pas jouer dehors, apparemment on ne pouvait pas le faire non plus à l'école, donc le faire dans ma chambre est hors de question, il ne reste plus que le domicile de Monsieur Seikai.

" Et bien, ce serait bien qu'on le fasse chez vous, parce que je n'ai pas de logement à moi, je réside dans une chambre à l'école et ce ne serait pas l'idéal ni pour vous ni pour moi d'avoir un cours là-bas."

Contrairement à bien des gens, Enju avait eu la chance de pratiquer sa passion dès son plus jeune âge, il était douer mais il avait également travailler très dur pour en arriver là et encore aujourd'hui, il pratiquait chaque jour, au minimum deux heures pour ne pas perdre la note. Il fut ravi de voir que le jeune élève était prêt à y mettre du sien et des efforts pour apprendre à jouer.

Prêter un instrument au garçon ne serait pas un problème, Enju en possédait plusieurs chez lui et la majorité des instruments qui se trouvaient en classe lui appartenait, ayant lui-même subventionner la majorité d'entre eux. Enju n'était pas millionnaire mais il vivait bien tout de même,de plus qu,il avait hériter récemment, mais ce ne l'avait pas rendu heureux pour autant, une vie contre de l'argent n'à rien d'équitable.

-Ce n'est rien, je suis content de voir que cela te plaît.-

Dit-il. Il se leva et s'étira un peu. Il se mis à pleuvoir doucement, quelques gouttes mais Enju se doutait que la pluie ne resterait pas clémente bien longtemps. Déjà on pouvait entendre le tonnerre gronder. Enju se disait qu'il devrait regarder la météo dorénavant au lieu de se faire prendre comme ça à chaque fois, heureusement, le caisse de son violon était imperméable, il s'empressa de ranger le violon et de refermer le caisse qui le contenait.

-La pluie s'y met...si tu veux, on peut commencer ce soir, ça ne me dérange pas, ou du moins, je peux te montrer ou j'habite pour la prochaine fois, ce n'est pas très loin d'ici!-

Fit Enju en jetant un petit regard nerveux aux nuages. Il aimait bien la pluie, sauf quand il avait un instrument avec lui. Et on pouvait voir qu'il avait hâte de mettre l'instrument à l'abri.

-Alors? Qu'en dis tu?

Demanda t-il.

élève Messages : 94 Date d'inscription : 04/07/2010

Bien sûr que cela me plaisait, c'était la première fois qu'un adulte faisait quelque chose pour moi, d'une manière désintéressée, cela ne pouvait que me plaire. La pluie commença à tomber, il ne manquait plus que cela, j'aimais bien sentir l'eau couler sur mon visage, mais pour le violon du prof, cela n'allait pas être terrible, j'espère au moins que l'étui qui le contenait était étanche sinon il risquait de prendre l'eau. Voyons voir, ce soir je n'avais rien de prévu, je ne serais pas contre un cours de musique. Je lui souris et hochais la tête.

"Volontiers et puis, ça nous permettra de nous mettre à l'abri parce que je doute que votre violon apprécie énormément la pluie."

Je me levais du banc et pris ma veste que j'avais posé dessus, je la mis sur mes épaules et je me tournais vers mon professeur.

"Je vous suis prof."

Je ne sais pas combien de temps ça prendra avant que je réussisse à jouer quelque chose correctement, mais j'étais prêt à tout faire pour que ça marche, de toute façon je n'étais pas un travailleur assidu dans les autres matières pour la simple et bonne raison que les profs qui les enseignaient me donnaient des boutons, mais là ce sera différent, là je voulais apprendre, je voulais progresser et lorsqu'on a de la volonté pour quelque chose, on y arrive toujours... enfin c'est ce que j'ai toujours entendu dire, il n'y a pas de raison pour que ça ne marche pas pour moi.

Bon, Saru était d'accord, bonne chose car le temps commençait à empirer. Enju lui sourit gentiment et il prit la tête, le pas plus pressé que d'habitude tout en s'assurant que le jeune pouvait le suivre. Bah, il était jeune, il ne voyait pas pourquoi il n'aurait pas pu. Ils quittèrent la cours d,école et empruntèrent quelques rues, le trajet jusqu'à son appartement ne fut pas très long,une quinzaine de minutes plus tard, ils atteignaient le pas de la porte. La pluie avait commencer à se faire sentir et c'est presque en courant que les deux individus arrivèrent sous le porche de l'endroit.

Enju habitait dans un condo au dernier étage, l'étage du dessous était innoccupper, ce qui permettait à Enju de jouer tant qu'il voulait et sans déranger personne. Il fit entrer Saru puis referma la porte derrière et monta les escaliers, content d'être enfin au sec, mais sa chemise blanche était complètement tremper, dévoilant la fine musculature du professeur. Il allait devoir se changer parce sinon il allait attraper un rhume, il espérait juste que Saru n'en attrape pas.

Ils entrèrent dans l'appartement, c'était grand et spacieux. Un petit couloir menait au salon qui servait également de salle de musique, il y avait une petite entrée qui menait à la cuisine. Un comptoire servait de table à dîner, il y avait plusieurs portraits de la famille de Enju et de Enju lui-même. L'atmosphère était calme, les murs étaient peinturer d'un blanc doux accentuer ci et la de couleur chaudes. Il y avait trois autres pièces à l'appartement, la chambre d'Enju dans le fond, un bureau et la salle de bain. Le salon était remplis d'instrument divers, plusieurs violons se trouvait dans un côté de la pièce, un grand piano à queue au centre, une harpe, une guitare et un saxophone était visible, d'autre étuis plus petit prenait le côté gauche du salon alors que plusieurs lutrin étaient alignés contre le mur. Une petite table avec des feuilles, des partitions pour être plus précis, était installer non loin du piano.

-Bienvenue chez moi! -

Lança Enju en déposant le caisse de son violon sur la table de cuisine, il s'empressa de le sécher puis se dirigea vers la salle de bain et revint avec deux serviettes, une qu'il lança a Saru pour qu'il se sèche un peu.

-Fais comme chez toi, je reviens...-

Fit Enju en indiquant qu'il allait juste changer de chemise, vu l'état dans lequel se trouvait la sienne.

élève Messages : 94 Date d'inscription : 04/07/2010

Je suivais le professeur aussi rapidement que je le pouvais mais il semblait oublier que je boitais et le pas de course que je fus obligé de prendre pour le suivre n'arrangeait pas ma jambe, je voulu l'appeler pour lui demander de ralentir, mais à quoi bon, il semblait pressé de rentrer, sûrement pour protéger son instrument de musique et comme la pluie augmentait de plus en plus, on allait finir noyé si ça continuait. Nous arrivions donc enfin devant chez lui, là je pris sur moi pour ne pas me mettre à hurler, heureusement que j'avais toujours dans ma poche le baume que je devais appliquer sur ma jambe si elle me faisait mal et là c'était vraiment le cas.

J'entrais donc à sa suite et je regardais vaguement le torse du professeur à travers sa chemise trempée, image très agréable, mais là j'avais autre chose en tête. L'appartement était très joli, je laissais mon regard se promener sur la décoration et sur les tableaux qui représentaient certainement sa famille

"Merci. C'est chouette chez vous."

Je n'eus pas le temps d'ajouter autre chose qu'il me dit de faire comme chez moi puis il parti sans doute pour se changer, il m'avait lancé une serviette que j'avais attrapé, je grimaçais, là ça devenait urgent. Il fallait absolument que je me mette de la crème. Ne sachant pas trop où était la salle de bain, je n'allais pas me mettre à la chercher par tout, je restais debout pour ne pas mouiller son canapé avec mes vêtements et je laissais glisser mon pantalon, je me retrouvais bien vite en caleçon et commença à appliquer la crème sur ma jambe, je faisais de doux massages, essayant de ne pas me donner une douleur plus importante que celle que j'avais déjà. Tout en faisant cela, je maudissais Gonezu, c'était de sa faute si j'étais dans cet état, je voulais le tuer. Je me mordais les lèvres pour ne pas hurler... bon sang ce que c'était douloureux.

Enju entra dans sa chambre et se changea, puis il se rendit compte d'une chose et il se traita de tous les noms! La raison pour laquelle il avait approcher le garçon ,c'était parce qu'il était blesser! Il s'administra une bonne claque, et lui, si pressé de rentrer qu'il en avait oublier l'état du garçon, si content de le voir content. Il s'empressa de changer de chandail et revint dans le salon, il vit le garçon,à sa grande surprise en caleçon, tenter de mettre de la crème sur sa jambe.

*Quel imbécile je fais!*

Pensa rageusement Enju en se dirigeant vers le garçon, il prit une chaise au passage et y fit s'asseoir le garçon pour ne pas aggraver plus la blessure. Enju avait vraiment l,air inquiet et son expression affichait le remord.

-Attend, je vais t'aider. -

Fit Enju en regardant les gestes un peu maladroit du garçon. Il prit la crème et observa un peu la blessure, rien de très enviable mais il avait vu pire. Il n'allait certe pas expliquer ou il avait vu pire mais c'était à prendre en considération.

-Je m'excuse, j'aurais du y penser! Je suis vraiment imbécile parfois...-

Il termina d'appliquer la crème puis dit au garçon de ne pas bouger et il retourna dans la salle de bain puis revint avec une serviette chaude et des pierres, chaudes elles aussi. Enju fit étendre sa jambe au garçon sur une autre chaise et la couvrit avec la serviette, calmant l'inflammation et la douleur puis il mis les pierres. Bon, certain dirait que c'était de la vieille médecine mais bon, ça marchait toujours avec lui, alors pourquoi pas avec Saru?

-Les pierres devraient calmer la douleur...je suis vraiment désolé, c'est de ma faute...-

Fit Enju en regardant l'élève dans les yeux. On pouvait voir qu'il était vraiment désolé.

élève Messages : 94 Date d'inscription : 04/07/2010

Cela devait vous étonner que je sois en caleçon dans le salon de mon professeur. Honnêtement, avec mon passif, la pudeur ne fait plus vraiment partie de mon vocabulaire et puis j'avais vraiment mal, je passais mes mains sur ma jambe, mais je me débrouillais comme un manche, j'avais mal. Je pensais aux mains de Daren, elles étaient si douces, lorsqu'il lui arrivait de me soigner, j'en étais presque rendu à ronronner. Bref, j'étais perdu dans mes pensées lorsque je senti qu'on me tirait doucement vers une chaise, ma première réaction a été de sursauter, mais je vis que c'était mon prof donc je n'avais rien à craindre, je le laissais faire. Il me prit la crème des mains.

"Hein ? Non pourquoi vous dites ça, vous vouliez protéger votre violon de la pluie, c'est normal que vous ayez voulu aller vite."

Je n'avais pas vraiment l'habitude qu'on se fasse du soucis pour moi ou qu'on me plaigne, alors la réaction du professeur je la trouvais normale. Je le laissais donc finir d'appliquer la crème, il s'y prenait mieux que moi, en même temps ce n'était pas difficile de faire mieux. Je lui obéis et je ne bougeais pas. Je le vis partir puis il revint dans la pièce avec une serviette et des pierres, je me demandais ce qu'il allait faire avec et la réponse ne tarda pas à venir, il me disposa le tout sur la jambe, la chaleur était agréable, cela apaisait un peu la douleur. Je fermais les yeux et me détendais peu à peu. J'ouvris les yeux à nouveau lorsque le prof s'excusa pour la énième fois. Je lui souris.

"Mais non ce n'est pas votre faute, j'ai une atèle que je suis censé mettre encore pendant un jour ou deux, mais j'ai pensé que comme ça allait un peu mieux je pouvais l'enlever et j'ai eu tord c'est tout."

Je commençais à être un peu gêné, parce que si moi j'étais détendu, une autre partie de moi se tendait sous le bien-être que je sentais. Je mis mes mains dessus pour cacher la bosse qui déformais mon caleçon.

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